Texte: Thanh Hòa
Source : Vietnam illustré
Même les familles pauvres ne manquent pas de s'approvisionner en vivres, friandises, fruits et fleurs à l'occasion du Têt en guise d'offrandes aux ancêtres et pour que la famille en jouisse pendant les trois jours de fête. Une coutume transmise de génération en génération...
Les anciens disent: "Peiner toute l'année pour fêter les trois jours du Têt". Ces paroles montrent l'importance que les Vietnamiens accordent à cette fête traditionnelle. Le Têt en effet est le moment où tous les membres de la famille se réunissent sous le même toit, même ceux qui travaillent au loin. C'est pourquoi, on ne manque pas de s'approvisionner en victuailles, sucreries, fruits, pour en garnir l'autel des ancêtres et en jouir pendant les jours du Têt. Cette coutume se transmet de génération en génération. Nos anciens résument les préparatifs de Têt en ces termes: "Viande de porc grasse, oignons salés, sentences parallèles rouges, arbre nêu (pour chasser les esprits), chapelets de pétards, pains de riz gluant (banh chung) enveloppés dans des feuilles vertes dong".
Aujourd'hui, nous connaissons une vie meilleure. C'est pourquoi à ces éléments traditionnels s'ajoutent maintenant bien d'autres choses. Sur le fond, les Vietnamiens célèbrent toujours le Têt de la même façon, mais cependant avec des différences d'une région à l'aube. Cependant, cette fête présente des traits différents selon les régions. Dans le nord du pays, le pêcher aux fleurs rouges symbolise l'arrivée du printemps, l'arbre kumquat aux fruits jaune d'or représente la prospérité. Dans le sud, l'abricotier aux pétales délicats et purs comme la rosée matinale est signe de sagesse. Les méridionaux conservent encore la coutume d'acquérir des pastèques pour que la chance leur souri toute l'année.
Visiter les marchés et faire des achats pour le Têt est un grand plaisir. On discute le prix d'un gros chapon avec la marchande de volailles; on achète une botte de feuilles dong et un faisceau de rotin pour envelopper les pains de riz gluant, des confiseries, quelques paquets de thé, une bouteille d'alcool; on prépare le mâm ngu qua, plateau à cinq sortes de fruits (poire, grenade, pêche, prune et main de bouddha), qu'on déposera sur l'autel des ancêtres. La veille du Jour de l'An, on va au marché aux fleurs pour choisir une branche de pêcher dont les boutons sont près de s'épanouir ou un kumquat aux fruits orangés, sans compter d'autres fleurs... On se rend aussi chez le calligraphe qui, de sa belle écriture, trace en caractères chinois les mots "Bonheur" pour les amoureux, "Prospérité" pour le commerçant ou "Longévité" pour les personnes âgées...
mercredi 7 février 2007
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