Repas des Anciens

"Comme chaque année, quelques semaines après la fête du Têt, l’Amicale vietnamienne organise un repas pour ses anciens. Près de 400 personnes se sont réunies dans les locaux de l’Amicale à cette occasion, hier midi.

Après la fête du Têt, qui a réuni le 25 janvier jeunes et moins jeunes pour danser jusqu’au bout de la nuit à l’occasion de la nouvelle année, l’Amicale vietnamienne organisait hier midi son traditionnel repas des anciens. « Le repas des anciens est mieux que la fête du Têt car il y a une dimension spirituelle, estime Martial Khac, président de l’Amicale. Nous rendons honneur aux anciens, c’est un devoir de mémoire, un hommage. » Seules les personnes invitées et les anciens étaient conviés à ce repas particulier. Près de 400 personnes, pour 350 couverts environ, étaient réunies dans la grande salle de l’Amicale, hier midi, à partir de 11 heures.

Les danses traditionnelles, parmi lesquelles la fameuse danse du dragon, ont précédé les discours, en français puis en vietnamien, des responsables de l’association et du maire de Nouméa. L’Amicale, qui fête ses 35 ans cette année, a mis les petits plats dans les grands. Des danseuses aux costumes colorés, tantôt écarlates, tantôt d’un blanc immaculé, ont proposé des chorégraphies gracieuses et enivrantes.

« Nous rendons honneur aux anciens, c’est un devoir de mémoire, un hommage »

Les tables des anciens, situées en face de la scène, ont été progressivement remplies de nombreux plats et spécialités vietnamiens tous plus appétissants les uns que les autres. Pieds de porc grillés, assiettes de riz, pâtés de viandes, salades composées, condiments et sauces variées remplissaient les tables. Les invités, quant à eux, étaient conviés à se servir sur les deux buffets à volonté mis à leur disposition sur les côtés de la salle.

L’Amicale, qui compte entre 400 et 500 adhérents, réserve une place à part à ses anciens, qui deviennent membres d’honneur à partir de 65 ans et n’ont ainsi plus de cotisation à acquitter. « La plupart des anciens qui sont ici, nous ne les voyons qu’une fois par an », souligne Martial Khac. Louis, qui va sur ses 80 printemps, arbore un sourire enfantin qui exprime bien le plaisir qu’il éprouve à être réuni avec ses amis et sa famille. « C’est un repas important, explique-t-il. L’occasion de rassembler toute la communauté et de penser aux anciens qui sont partis, à qui nous devons beaucoup. » "
Alexandre Wibart

Les Nouvelles Calédoniennes 09/02/2009